Restitution de résidence
Sara Villejegu extériorise plusieurs années d’expériences
Une française d’origine martiniquaise, la trentaine, après quelques
semaines de résidence à Le Centre de Godomey a procédé à une restitution, à
travers, un échange avec les journalistes culturels le jeudi dernier.
Des lianes de caoutchoutier, des
briques, des filets de pêche qui servent à faire la vaisselle, des sculptures
de bronze obtenus auprès d’un artiste à Abomey, des feuilles et quelques
dessins sont les objets dont Sara De La Villejegu s’est servit pour susciter la
curiosité du visiteur. Après des études dans le domaine de l’art en Belgique,
elle a travaillé dans une direction artistique et de la publicité pendant
plusieurs années. Aux dires de l’artiste, elle dessine beaucoup. "Je travaille les différents matériaux
que je trouve dans l’environnement. J’essaie de leur donner une autre vision,
de ce qu’ils sont au départ" a-t-elle confié. Parlant de sa démarche
de création, elle estime qu’elle n’en a pas une. En réalité, elle crée au gré
de son humeur, de son tempérament etc. "Je
voudrais que les spectateurs prennent la liberté d’interpréter eux-mêmes. En un
mot, une propre liberté d’interprétation" a déclaré Sara Villejegu
avant d’ajouter "Je suis désolé que
je n’ai pas un message à adresser au public. J’essaie de créer la poésie qui
existe déjà et qui va exister après moi. Il y a aucun message."
Une
rencontre culturelle
Sur le plan culturel, l’origine
martiniquaise de Sara De La Villejegu lui a fait dire qu’elle a une profonde
estime pour certains rois de la cité de Houégbadja. "Les gens ici sont patients. Ils ne sont pas orgueilleux comme en
France par exemple" a-t-elle laissé entendre. A la question de savoir,
qu’est-ce qu’elle retenait de ses deux (02) mois de séjour au Bénin, elle dit
apprécier le calme prospère qui règne dans le pays. Selon lui, le Bénin a une
grande histoire épique. "Je maitrise
pas l’histoire des rois de la France. Mais je sais qu’au Bénin pendant la
période coloniale, il y avait des souverains héroïques" a-t-elle
indiqué. À titre illustratif, elle a cité le roi Béhanzin, qui d’ailleurs, lors
de sa déportation est resté en Martinique plusieurs années durant avant de
séjourner à Blida en Algérie où il a cassé la pipe, en Décembre 1906, des
suites d’une courte maladie.
2 Grands noms fascinent Sara Villejegu
Bevys et Cytwombly sont les deux (02)
grands noms dont les œuvres fascinent Sara Villejegu. Pour lui, ce qui
l’intéresse le plus sont le sol, les installations et les objets de la
récupération. "Le grand travail de
la grande liberté m’intéresse de plus que tout", a-t-elle expliqué. Mentionnons
pour terminer qu’à la place d’une conférence de presse classique, c’est à un à
bâtons rompus entre les journalistes culturels et la plasticienne que les
responsables du Centre ont assisté.
Ernest Kinhoun
Sara de La Villejegu, plasticienne
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